Maquettes Ferroviaires
et Collections

Le Z français existe, nous l’avons rencontré !
Description d’un réseau 100% national au 1/220


Ce réseau est déjà ancien, surtout si l’on considère l’échelle. J’en avais commencé sa construction en 1978 alors que j’étais étudiant. A cette époque l’échelle Z n’avait pas dix ans et sa miniaturisation me fascinait. Lorsque cet écartement est né, j’ai décidé de basculer du Jouef HO de mon enfance vers le Mini Club de Märklin, qui toute chose étant égale par ailleurs, fonctionnait correctement. L’ensemble de mes salaires des jobs d’été y ont été consacrés. Au départ, j’ai acquis la 231 DB , la crocodile Suisse et le matériel roulant des premières années. Je voulais utiliser les bâtiments du commerce de marque Kibri, mais leurs aspects trop germaniques m’a rapidement déplu. Dès lors, je me suis lancé dans la construction de bâtiments français en carton, comme je vous le décris sur d’autres rubriques de ce site. Le réseau est constitué d’un L , avec en son centre un poste de commande synoptique. Il se compose de deux circuits, un qui reste à l’altitude 0 du plateau, l’autre qui monte pour passer au dessus et autour de la gare principale. Le réseau est construit avec de la voie Märklin Z aux rayons de courbure standards (les rails flexibles n’existaient pas à cette échelle à l’époque). Les moteurs d’aiguillage sont découpés et montés sous le plateau pour plus de réalisme. La signalisation est de construction maison, utilisant de la fibre optique et des ampoules montées sous le réseau. L’époque du réseau se situe dans les années 50 (époque III , mais cette norme n’existait pas à l’époque). Ce réseau a été terminé en 1982, juste à la fin de mes études et avant de servir sous les drapeaux. J’ai ensuite été happé par la vie professionnelle et Il est alors resté endormi de longues années dans ma maison natale de mes parents à Sarrebourg en Lorraine, stocké sous une bâche plastique dans le grenier. Ce n’est que fin 2009, après 27 année de sommeil que je l’ai décoconné pour réaliser ces quelques photos. Le flocage utilisé (de la sciure de bois teintée de marque FR) a entretemps vieilli et jauni, ce qui fait que les couleurs des photos que je vous présente un peu passées. A l’époque de la construction de ce réseau, j’avais également entrepris la fabrication de quelques unités de matériel roulant pour éviter le monopole du matériel DB (couverts OCME et STEF, autorail Picasso, fourgon EST). Pour les photos que je vous présente en 2009, j’y ai ajouté les quelques productions françaises de Märklin (Vapeur 150Y et 232 TC, voitures CIWL) ainsi que mes dernières constructions personnelles de wagons marchandise TP à bogies dont je vous décris la fabrication sur ce site. Le parc automobile est également complété des produits MZZ récents en complément des premières productions Mârklin et Noch.

La 150 Y franchit le pont surplombant le faisceau d’entrée de la gare en tête d’une lourde rame marchandise.

A l’autre extrémité du réseau, une 232 TC ex AL sort du tunnel et contourne la scierie installée sur une aile du réseau. Cette ligne, évoquant une petite desserte Vosgienne, est équipée de la première génération de sémaphores Mini Club, en prenant soin d’encastrer les moteurs dans le décor.

Approchons nous de la scierie, elle est très inspirée du modèle HO de Jouef. Un petit train de chantier, façon Egger Bahn permet le transport du bois. Bien évidemment, il n’est pas fonctionnel.

Une 130 TC (Modèle Mârklin francisé) assure l’approvisionnement de la scierie. A l’entrée, les bureaux accueillent les clients ou les fournisseurs et réalise la comptabilité de l’établissement.

Gros plan sur ce bureau de la scierie « Delalam & Fils ». Il est réalisé selon le plan d’un petit poste d’aiguillage du livre d’Alain Pras « construction des gares et bâtiments », ma bible de l’époque. La pièce qui donne l’échelle a bien une valeur de 1 franc (les pièces de 5 francs étaient de plus grand diamètre). En 1980 , il n’y avait pas de logiciel et d’imprimante pour réaliser des inscriptions à cette échelle, tout était donc tracé à la main au Rotring de 0,1mm. Cette photo Macro a été réalisée à l’époque de la construction du réseau par mon ami Pierre Troutchkin, qui possédait du matériel et des talents de photographe.

Gros plan sur les travailleurs de chez Preiser, cette marque a très tôt réalisé une gamme à l’échelle Z . Les mats téléphoniques en arrière plan assurant l’éclairage du chantier lors des après-midi d’hiver, sont de construction personnelle, mais ils ne sont pas fonctionnels !

La scierie est desservie par un embranchement particulier. En arrière plan, on distingue le viaduc qui surplombe une boucle de rivière. Il est réalisé en éléments Faller à l’échelle N, seule fourniture disponible à cette époque en 1978. Si la taille des arches convient bien, la gravure des pierres est un peu grossière.

Vue sur la petite annexe traction équipée d’une remise double voie, d’un parc à charbon, d’une grue hydraulique, d’une alimentation en sable et d’un pont tournant (non fonctionnel)

L’angle du L que forme mon réseau est occupé par le tableau de commande synoptique. J’y avais intégré les deux transformateurs Titan à courant pulsé qui améliorait nettement les performances du matériel à cette échelle.

Vu de la gare baptisée « Marcy ». Elle est fortement inspirée de la gare de Neuvy sortie au début des années soixante à l’échelle HO par Andrés Portes, puis reprise dans la gamme Jouef. Les murs de soutènement du fond sont de fabrication FR à l’échelle N.

L’autorail Picasso passe sur la passerelle à piétons fabriquée en laiton photogravé qui dessert les quatre quais de la gare. L’autorail est construit en platicarte sur un châssis Märklin de diesel V200 abaissé

En prenant un peu de recul on aperçoit le fourgon type Est qui dessert l’annexe postal, le kiosque à journaux, et une rame CIWL tractée par une Pacific.

Vue d’oiseau de ce secteur de la gare, on aperçoit au fond la gare de marchandise. Un convoi de marchandises vient de sortir du tunnel qui dessert la partie haute du circuit.

La place de la gare avec la fontaine devant le parvis et l’hôtel adjacent. Au fond, sur la partie haute du réseau, convoi de marchandises.

Gros plan sur la fontaine avec un enfant qui joue avec son voilier sous la surveillance de sa maman et le marchand de glaces qui attend ses clients.

Autre vue de la même scène. L’inscription Société Nationale des Chemins de fer Français est comme les autres faites au Rotring 0,1 mm, mais cette fois à l’encre bleu.


Une terrasse de restaurant bien animée. A gauche la devanture d’une épicerie. A l’époque de la construction de ce réseau, ma bonne vision me permettait encore ce niveau de détail, maintenant, il me poserait problème.

Vue de la montagne sur la sortie sud de la gare de Marcy avec la bifurcation constituée en fait du réseau intérieur qui se boucle sur lui-même à travers un tunnel pour retraverser la gare et monter par un autre tunnel vers la partie haute du réseau. Ce même circuit revient ensuite passer sur le grand pont à doubles arches .

Autre vue d’oiseau du pâté de maison au sud de la gare. La potence a été construite directement sur un modèle Hornby-HO qui m’a servi de base. Le poste d’aiguillage est construit sur le modèle Jouef.

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A l’extrémité de ce pâté de maison, la pharmacie donne sur une petite place avec un monument à la gloire des anciens combattants. La vitrine est aménagée intérieurement, ce qui à cette échelle n’est pas une mince affaire.

Le faisceau sud est régulé par le poste 3 …..

Que l’on voit ici en gros plan avec deux allumettes pour donner l’échelle. Pas de doute, nous sommes bien au 1/220 ième. Si l’exploitation du réseau c’est faite dans les années 80 avec l’attelage Mini-Club classique, depuis le matériel roulant est équipé d’attelage Kadee Z, bien plus discret comme sur ce couvert TP 1918 à bogies.

Sur la partie gauche du réseau, un massif montagneux permet la séparation scénique. Un PN est établi à la sortie du pont en arche avec son jardin potager.

La ferme du jura a été réalisée sur la base d’un plan paru dans un des premiers numéros de la revue « Voie Ferrée ». Les arbres sont de fabrication personnelle, à partir de divers produits recueillis dans la nature, enduits de colle blanche et floqués ce qui à cette échelle donne un bon résultat assez facilement.

Vue arrière du poste 3 avec l’entrée de tunnel de la double voie principale.

Les deux niveaux du réseau permettent d’intéressants effets de croisement. Ici un express international entre en gare de Marcy alors qu’un convoi de marchandises s’apprête à franchir le PN et à entrer dans le tunnel de la partie supérieure de la ligne.

La même scène en plus gros plan. Derrière la 131 TC se trouve un couvert « bière de Sarrebourg », une brasserie qui a existé dans ma ville natale et qui est depuis longtemps disparue.

Le convoi franchit maintenant le PN .

Retour sur le quartier de la gare. Un garage est établi entre l’hôtel et un marchand de jouet. Ce dernier vend du Hornby et du Meccano comme l’indique les panonceaux publicitaires. Il porte le nom de « La fée des jouets » un ancien magasin Strasbourgeois, situé rue de la mésange et qui m’a beaucoup fait rêver dans ma jeunesse. Comme bien d’autres, il a aujourd’hui disparu.


La 232 TC attend au carré rouge avant de monter la rampe vers la partie haute du trajet en tête d’un train de messagerie livrant notamment un beau tracteur rouge tout neuf. La sortie nord de la gare de Marcy est équipée de différents types de signaux unifiés fabriqués en plasticarte et en laiton photogravé. L’éclairage de fait par de la fibre optique. Au fond, le viaduc enjambe un méandre de la petite rivière locale surmonté des ruines d’une vielle tour de château fort. .

Autre vue du dépôt. Le poste 1 de Marcy qui commande le faisceau nord est une petite cabine surélevée. La classique grue Märklin assure délivre le charbon aux locos tenders. Au fond, les wagons frigos STEF et Findus inspirés des modèles Hornby Hacho, desservent en poisson et en produits frais la halle à marchandise.

Dernier regard sur le réseau. Une rame de « boites à tonnerre» attend la correspondance avec l’autorail Picasso pour une déserte locale à partir de la gare de Marcy lors d’un après midi d’été ensoleillé. Après cette série de photos réalisées en novembre 2009, le réseau est à nouveau sous cocon, pour combien d’année cette fois-ci ?