Maquettes Ferroviaires
et Collections

la marque doyenne qui inventa le HO


Chapitre 5 : 1967-1968 De la P8 au Capitole

L’année 67 avec la P8 en vedette

Après la très moderne E3, retour à la vapeur pour Märklin en 1967. La vedette du catalogue est une locomotive pour trafic voyageur, célèbre en Allemagne. Création du célèbre ingénieur Allemand Garbe dont la théorie consistait à concevoir des locomotives simples et robustes. C’est donc une locomotive à deux cylindres à simple expansion, surchauffe et timbre bas. Elle n’était certes pas économe en combustible mais développe tout de même 1300cv pour une vitesse de 110Km/h. Mise en service par les chemins de fer Prussiens à partir de 1906, elle devient la série 38 à la DB. Jusqu’en 1926 différentes usines produisent 3700 exemplaires de cette locomotive, ce qui en fait la plus importante série mondiale de locomotives à la disposition d’essieux de type 230. Elle mérite aussi le titre de locomotive Européenne. Au titre des dommages de guerre, la France en hérite 162 exemplaires en 1918. Elles circuleront sous la désignation 230 F essentiellement sur le réseau Est. D’autres pays vont l’utiliser comme la Belgique, la Hollande, le Danemark, etc. Au moment où Märklin sort son modèle, les P8 sont encore en service en Allemagne, notamment pour le service de banlieue. Elles le resteront jusqu’en 1974, date à laquelle le dernier exemplaire sera éteint au dépôt de Tübingen. Ces locomotives seront attelées à plusieurs types de tender. La reproduction de 1967 est dotée du moderne pare-fumée de type Witte et d’un tender baignoire de type 31X.



La couverture du catalogue 1967 affiche la couleur. C’est bien la P8 qui est la vedette et elle incarne le grand retour de la vapeur chez Märklin

La P8 tracte un express régional sur les pentes escarpées des Alpes Bavaroises.

La page du catalogue qui présente la nouveauté. A droite, on la voit tourner sur la plaque tournante du réseau vedette du catalogue 1967 référencé 0435 et dont le plan est affiché sur la page d’en face.

La P8 aura une longue vie chez Märklin, la version réf 3098 à tender baignoire sera commercialisée jusqu’en 1977. Suivra la version de la Deutsch Reichbahn réf 3099 avec des grands pare-fumée et le tender d’origine Prussien. A Droite la version Belge réf 3086 verte avec le tender à trois essieux de 1973. En 1977 elle hérite du tender à 4 essieux de la réf 3099. Cette version belge possède une fine décoration à la peinture dorée.

Dix ans plus tard, le catalogue 1977 présente la nouvelle version de la P8 immatriculée à la Deutsch Reichbahn avec un tender à 4 essieux et de grands pare-fumée. Comme la cabine est dégagée de tout moteur, des figurines de chauffeur et de mécanicien sont jointes.

Dans le catalogue 1975, la série 64 de la SNCB avec son tender à 3 essieux emprunté à la BR 24 au-dessus.

La série 64 en action quelque part en Belgique. En tête d’un omnibus, elle croise le locotracteur de la série 260 de la SNCB sorti par Märklin en 1963.

Une version française de la P8 sort en 1988 sous la marque Primex (version économique des trains Märklin destinée à la grande distribution) dans un coffret nommé pompeusement « Orient Express » produit une année seulement.

La locomotive de couleur brune évoque les couleurs de l’ancienne compagnie du Nord. Elle est cependant immatriculée à la SNCF 230F. Visible à l’arrière-plan, Märklin propose à nouveau une P8 française en 2005. C’est un modèle totalement revu qui n’a plus rien de commun avec le modèle initial.

En 1967 à la DB, la P8 assure encore de nombreux trains de banlieue comme ici avec les voitures réf 4042-4043.

La caisse de la P8 est entièrement en zamac comme c’est la tradition. La nouveauté est la situation à l’avant du moteur qui permet notamment de dégager la cabine de conduite.

Le cyclope fait rêver les collectionneurs et complète la famille des 150 issus de la BR 44


Surprise sur le catalogue, une version Danoise de la 150 BR44 côtoie la version Française.

Outre sa décoration uniformément noire et son immatriculation, la 150 Danoise possède des socs chasse-neige et une cheminée avec des anneaux colorés rouge blanc rouge. Mais sa grande particularité est son avant spécifique avec le feu avant gauche occulté. C’est ce qui lui vaudra son surnom de Cyclope. Le Danemark possédait trois de ce type de locomotives désigné série N. Sa période de fabrication sera très courte, deux années seulement en 1967 et 1968. C'est pourquoi ce modèle est rare et recherché des collectionneurs, ce qui fait flamber son prix.

Avec la 150 Danoise, la famille issue de la BR 44 Allemande est maintenant au complet. La version DB aura porté de nombreuses références. G 800 avec le tender à rivet en zamac de 1950 à 1954. GN 800 ou 3009 de 1955 à 1957 avec le tender soudé en plastique. Réf 3027 avec l’attelage Télex de 1958 à 1964. Réf 3047 de 1964 à 1973 avec l’attelage Telex, une seule fenêtre sur la cabine et le dispositif fumigène. Elle ressortira en 1984 pour l’anniversaire des 125 ans de la marque sous la réf 3108 dans une boite argentée et avec une nouvelle immatriculation BR44 481.

Quels que soient les modèles, ici la G 800, la puissance de traction et la souplesse de fonctionnement sont remarquables.

La G 800 de 1950 est l’ancêtre de la famille. A l’origine l’inverseur à surtension est logé dans le tender.

La 150 Danoise c’est son éclairage caractéristique visible ici qui lui vaut son surnom de cyclope est la dernière version dérivée de la G 800.

Des nouveaux wagons citerne très détaillés


Le catalogue 1967 est riche en nouveaux wagons, ce marchandise comme le wagon citerne en trois décorations, le Franken Zucker et le wagon à porte coulissante.

Cette locomotive ayant circulé dans de nombreux pays à partir de la seconde guerre, l’occasion était trop bonne pour Märklin de décliner de nouvelles versions à vocation internationale. A partir de 1965, sous la référence 3046 une version française immatriculée 150X 29 apparait en décoration verte et noire. Conformément à la réalité, elle perd ses déflecteurs de fumée et l’éclairage avant passe à deux feux.

Le wagon pour granuleux réf 4622 sorti en 1964 conduit à une nouvelle version réf 4658 « Franken Zucker » Il sera fabriquée jusqu’en 1975, mais seuls les modèles de 1967 possèdent des inscriptions sur le châssis.

Le nouveau wagon citerne dans différentes versions ; VTG, BP, et Total de 1967. La version Aral sortira en 1968.

Le citerne VTG est incroyablement détaillé avec une manivelle serre-frein fonctionnelle fixée sur de fines rambardes en métal découpé. Il bénéficie d’une patine à l’aérographe. La version VTG grise ne plait pas à la clientèle, sa décoration est trop sobre et les ventes ne suivent pas. Elle est abandonnée dès 1968, et de ce fait est devenue rare et recherchée des collectionneurs.


Les nouveaux wagons citerne comparés aux modèles de la série 4500 datant de 1952. Ces nouveaux wagons sont les premières citernes à essieux de la série 4600.

Bien d’autres versions du wagon citerne ont suivi comme la décoration Bayer Ustinex fabriquée de 1975 à 1977 ou la décoration Texaco de 1986.

Un catalogue qui décrit la construction de son réseau


Ce qui me faisait rêver lorsque je parcourais, à l’âge de 8 ans le catalogue Märklin 1967, c’était ce jeune garçon que l’on voit au fil des pages construire son réseau. Cela démarre page 10 où on le voit tracer l’emplacement des voies, avec pour support le plan de réseau 0352. Le circuit construit ressemble au plan N°8 avec son dépôt, sa remise et la petite gare de marchandise possédant sa grue. L’aventure se poursuit page 18 avec le montage du dépôt. Toutes les pièces constitutives sont regroupées sur le plateau, avec notamment les nombreux signaux. Au final, le réseau terminé apparait page 40, avec le jeune garçon, tout sourire aux commandes de ses trains. Je rêvais (et je rêve encore) d’être à sa place et de posséder tout ce matériel, le temps d’un montage un dimanche pluvieux.



Page 10 ; début de construction du réseau avec le tracé

Page 18, le montage de la voie est entamé. La photo de droite est empruntée à un catalogue de la fin des années 50 et ne correspond pas au montage en cours. La remise est d’un type ancien de couleur crème et verte.



Page 40, le réseau est terminé, l’heureux propriétaire peut y lancer ses trains.

Le réseau illustré est le N°8 de la brochure 0352. C’est une installation moyenne permettant le fonctionnement entièrement automatique de 3 trains. Le réseau comprend sur une surface réduite tout ce que l’on peut rêver, plaque tournante, grue, pont, passage à niveau, etc.


Les locotracteurs DHG 500, économiques pour longtemps


Le petit locotracteur diesel hydraulique Henschel DHG 500 illustré ici sur la couverture arrière du catalogue.

Le locotracteur est proposé en deux versions. Une réaliste de couleur bleu avec la reproduction du châssis et des rambardes en métal découpé. L’autre modèle, de couleur jaune, est une version jouet simplifiée sans ces attributs. La mécanique est toutefois sérieuse, avec les 3 essieux entrainés par engrenages droits.

Décliné dans de multiples décorations et utilisé pour les coffrets de départ, ce locotracteur reste toujours au catalogue, plus de cinquante années après sa sortie. Il est un des fers de lance de la série Hobby de départ.

Au PN, la P8 et le locotracteur DHG 500 avec en tête de la rame marchandise, l’éphémère citerne VTG.

Une version électrique rouge EA 800 sort en 1969. Dans la boite à couvercle transparent la version suédoise V10 des TGOJ qui est commercialisée en 1983.

Une nouvelle voiture SNCF, mais toujours en tôle

Nouveauté pour le matériel Français chez Märklin, après les voitures inox, la voiture couchette série Y.

< Retour en arrière après l’inox SNCF, Märklin réutilise son matériau préféré, la tôle lithographiée. La plaque d’itinéraire indique Zell-am-See en destination. Cette voiture disparait dès 1972, ce qui explique sa cote élevée.

Une Anglaise perdue dans le catalogue

Märklin n’aura jamais sorti qu’un seul modèle anglais, c’était en 1967 et c’est ce modèle de BB Warship des British Railways. Cette série de 32 unités datait de 1958 pour ce qui est de l’engin réel.

Il n’y aura jamais de voiture assortie. Ici ce sont des modèles Jouef repris de la gamme Jouef fabriqués pour Playcraft qui conviennent.

Ces locomotives ont été construites d’après les plans allemands de la V200. Märklin utilisera également le châssis de celle-ci en miniature. Le haut de la carrosserie est en matière plastique, mais pour lui donner du poids, le bas est en zamac. Notez que la boite est devenue polyvalente, illustrant plusieurs types de locomotives. Sur l’image, le diesel anglais tracte des voitures inox SNCF, faute d’avoir un modèle de voiture anglaise dans la gamme Märklin.

Des wagons de marchandises fonctionnels sophistiqués

Depuis 1964, Fleischmann propose des wagons trémie à déchargement automatique. Les fabricants d’accessoires comme Vollmer fournissent des bandes transporteuses récupérant les granulés. Ainsi avec les toboggans de chargement c’est un cycle complet de transport qui peut être envisagé en miniature. Même Jouef propose des wagons à déchargement automatique. Märklin ne pouvait pas être en reste.

Les wagons à déchargement fonctionnel sortent chez Fleischmann en 1964, Vollmer enchaine avec un système de bande transporteuse en 1965.

Plutôt que d’utiliser une rampe de déchargement (Fleischmann a sans doute déposé un brevet sur son système) Märklin utilise son élément dételeur pour commander l’action à distance. Curieusement, c’est un modèle d’origine Belge qui est reproduit dans la série 1000 G1.

Ce sont les panneaux latéraux qui s’écartent grâce au système de commande. Une première version est fabriquée de 1967 à 1972, ce qui est une courte carrière. Il faut dire que le système fonctionne mal et a plus tendance à soulever le wagon qu’à provoquer son déchargement. Sa carrière reprend comme modèle export au Benelux en 1985, puis en jusqu’en 1988 dans le reste de l’Europe. La deuxième version est moulée dans un plastique brun plus foncé et possède une boite correspondant à son époque comme illustrée ci-dessus.

Autre nouveauté de 1967, le wagon à toit et à parois coulissantes de la DB. Les 6 panneaux coulissent dans des rainures du cadre en matière plastique. Les lithographies des panneaux possèdent des inscriptions remarquables de finesse.

Le transport de gaz sous pression est maintenant possible

Dans le catalogue 1967 on retrouve le wagon à bogie de transport de gaz comprimé gris aux couleurs de VTG sorti en 1966. S’y ajoute une nouvelle décoration blanche avec une ancre centrale sous la réf 4630.

Les deux versions du transport de gaz comprimé, la blanche au couleur de Brüninghaus ne sera fabriquée que jusqu’en 1969. Il sera illustré uniquement dans le catalogue 1967. Ces deux wagons sont très bien réalisés, mais ils souffrent d’un attelage beaucoup trop distant de la traverse de tamponnement, ce qui rend l’espace entre véhicule démesuré. Dommage !

La série des voitures voyageurs 24cm s’agrandit

Les deux références allemandes nouvelles en 1967, la voiture lit de la DSG réf 4064 aura une longue carrière jusqu’en 1993, tandis que le fourgon postal aura au contraire une vie très courte jusqu’en 1971.

Le fourgon postal en gare débarque ses sacs de courriers, à une époque où celui-ci voyageait principalement par le rail.

Autre nouveauté, les deux voitures des NS, la version 2ième classe réf 4019 et le fourgon postal réf 4048.

L’ensemble des 5 nouvelles voitures sorties en 1967. La voiture hollandaise sera dotée en 1971 de la double flèche blanche, comme le sera la décoration réelle. C’est ainsi qu’elle sera commercialisée jusqu’en 1987 (version en haut à droite).


Ambiance Benelux avec du matériel Belge, Luxembourgeois et Hollandais dont les nouvelles voitures NS.

Les circuits automobiles concurrencent le rail

Le début des années 60 marque le succès du slot car ou circuit de voitures. A côté des marques spécialisées comme Scalextric ou Carrera, les fabriquants de train miniature se lancent pour ne pas laisser le marché s’échapper. Ce sera le cas de Jouef en 1964. Märklin s’y met à son tour en 1967, tout comme son concurrent direct Fleischmann. La nouvelle gamme est dénommée Märklin-Sprint. Ces circuits sont de bon niveau avec des voitures équipées de suspensions et de directions. Les premiers modèles seront la Porsche Carrera 6 (ou 906) disponible en plusieurs couleurs. Plus anachroniques sont les reproductions des monoplaces Mercedes W 196 et Ferrari Supersqualo qui se sont battus sur les circuits en 1955. Des éléments de piste relevés et trois rayons de courbure sont d’emblée proposés.

Une des pages du catalogue consacrée au circuit automobiles Märklin-Sprint.

L’année 1968 de couleur rouge « capitole »

Lorsque le train dénommé Capitole est créé en 1961, il lui faut 7h00 pour parcourir les 712 km de la gare de Paris Austerlitz à celle de Toulouse. Le 26 mai 1967 circule pour la première fois le « nouveau Capitole , premier train commercial apte aux 200km/h à la SNCF. L’esthétique du train est totalement repensée et c’est à nouveau une œuvre signée Paul Arzens, le designer attitré pour la SNCF de l’époque. Le Capitole dessert notamment les villes de Limoges, Brive-La-Gaillarde, Cahors et Montauban. De la capitale à Toulouse, il lui faut maintenant 6h pile avec le nouveau train. La section à la vitesse de 200km/h est relativement réduite ; 70km entre Les Aubrais et Vierzon. Le succès est rapide et la SNCF met en service fin 1968, une seconde paire de trains appelée Capitole du matin. Victime de sa fréquentation, le capitole rouge disparait fin 1970, remplacé par des rames de voitures type grand confort, tractées par les toutes nouvelles CC 6500. Ce premier Capitole avec sa livrée rouge vif qui aura la vertu d’égailler nos réseaux.

Le rouge est mis en couverture de La Vie du Rail de mai et octobre 1967.

Arrivée de la première liaison du nouveau Capitole 200 km/h le 28 mai 1967 en gare de Paris Austrerlitz. La rame est flambante neuve.

La voiture restaurant est équipée d’un compteur qui atteste la vitesse « incroyable » pour l’époque de 200km/h, sous les yeux incrédules d’un client qui se restaure tranquillement.

La Capitole surgit du tunnel et apporte la modernité en 1968 chez Märklin comme à la SNCF.

La BB 9200 élue machine de vitesse

Pour tracter un train rapide, il faut une locomotive puissante, apte à circuler sous tension 1500V continue. A la SNCF, la série des BB 9200 est connue à partir de 1957 répond à ces critères. Les deux dernières unités livrées ; les BB 9291 et 9292 subissent des évolutions par rapport au reste de la série pour une vitesse commerciale plus élevée. Rapports d’engrenages modifiés et point visible extérieurement, des pantographes unijambistes type AM18. Pour assurer la relation Paris-Toulouse, en tout 6 unités sont transformées et peintes de couleur rouge entre 1967 et 1968 par prélèvement sur la série, les numéros 78, 81, 82, 88 en plus des 91/92. Märklin reproduit en 1968, la BB 9291, ce qui le pousse à effacer du moule de sa BB 9223 datant de 1963, les inscriptions en relief latérales et sur la face avant. Dorénavant, ces immatriculations et les sigles SNCF seront sérigraphiés sur les deux modèles.

Märklin popularise le Capitole en Europe

Märklin s’était attaqué au marché Français avec un modèle précis et exact, la BB 9200 de 1963 sous la référence 3038 (voir chapitre précèdent). Facile donc d’extrapoler sur cette base une version Capitole en 1968 avec la référence 3059. Outre la décoration rouge, Märklin met au point pour l’occasion un nouveau pantographe de type unijambiste. Le blason Capitole avant est sérigraphié. Le modèle aura une courte vie de 1968 à 1971. Ceci contribuera à en faire une locomotive de légende chez Märklin, recherchée par les collectionneurs de la marque et atteignant une cote non négligeable de plusieurs centaines d’Euros sur le marché de l’occasion.

La couverture arrière du catalogue 1968 met en avant la BB 9200 aux couleurs du Capitole ainsi que la BB de la série Rc suédoise.

La filiation est évidente entre la BB 9200 verte et la rouge Capitole, les pantographes unijambistes marquent la différence. Ils sont d’un type nouveau chez Märklin.

Le Capitole en pleine vitesse trouve sa place sur les réseaux français comme sur mon réseau VB où il est bienvenu sous caténaire 1500V JV.

Les différentes versions de BB 9200, la verte fabriquée de 1963 à 1982, la rouge Capitole produite de 1968 à 1971 et la version grise Corail disponible de 1982 à 1988.

Pour les voitures, toujours une construction traditionnelle

Pour sa rame Capitole, Märklin re-décore simplement sa voiture couchette UIC. Elle porte la réf 4075. Ce modèle disparait en 1972 et sa côte atteint aussi des sommets.

Entre Cahors et Brive, le Capitole Märklin sort d’un tunnel avec ses voitures éclairées.

Les différentes composantes du Capitole Märklin et sa présentation dans le catalogue 1968.

Les 4 voitures SNCF ou assimilées disponibles en 1968. La voiture inox, la couchette verte, la Capitole et la voiture lit CIWL. Les amateurs Français sont relativement gatés.

Incursion française à Lindentale. Nous disposons maintenant de trois types de locomotives électriques avec la très ancienne BB 10000 au centre, dont les origines remontent à 1952.

Les voitures Gégé les plus fidèles du moment

Gégé a décliné les 3 types de voitures. Avec la BB Märklin, c’est l’alliance parfaite pour l’époque.

Les premières rames Capitole aptes aux 200 km/h en 1967 sont composées en général de 7 voitures de 3 types différents. On retrouve la voiture A9 de première classe à compartiments reproduite par Märklin. Mais il y a aussi des voitures mixtes A7D à 7 compartiments complétés par un local à bagages avec volet roulant. S’ajoutent une voiture restaurant Vru qui troque sa livrée classique (rouge également) pour adopter celle du capitole. Particularité, la salle de restaurant est équipée d’un indicateur de vitesse gradué jusqu’à 250km/h. Märklin ne reproduit pas ces deux types de voitures. Une marque crée la surprise en 1968 en proposant les 3 types, c’est GéGé. Concurrent direct de Jouef sur le segment du train jouet depuis 1959, on ne l’attend pas sur le domaine du modélisme. Ces voitures reproduisent fidèlement leurs modèles, mesurant 27cm, un léger raccourcissement à peine perceptible. Les inscriptions sont fines. Elles disposent d’un aménagement intérieur et de plaques latérales « Capitole » rapportées en relief avec des lettres or. La BB 9240 GéGé qui accompagne ces voitures est moins convaincante. Haute sur patte avec des bogies raccourcis, elle n’attire pas les amateurs. Aussi, en 1968, l’Idéal est de composer sa rame Capitole d’une BB 92 00 Märklin ou Hamo en version 2 rails, et de voitures GéGé.

Le bon choix en 1968 est une BB Märklin ou Hamo associée aux trois types des voitures GéGé dont la mixte fourgon, ici en tête de la rame.

Märklin ravive les souvenirs en 2009




La rame Capitole devient avec le temps, le graal du collectionneur. Sa côte atteint des sommets. De nos jours, Märklin prend des habitudes de réédition. Pour les 150 ans de la marque, en 2009, il ressort sa rame Capitole 40 ans après. Elle se présente sous la forme d’un coffret comprenant 4 voitures. Si la machine est quasi conforme au modèle original, excepté la commande digitale et l’écusson SNCF frontal sur fond de couleur jaune, il n’en est pas de même pour les voitures. Celles-ci utilisent l’embouti des voitures SNCB réf 469. Elles possèdent des fenêtres bien plus grandes, ce qui, compte tenu du raccourcissement excessif, n’améliore pas la silhouette.

La rame Capitole est rendue populaire en Allemagne. Ici elle est la vedette du Märklin Magazin du troisième trimestre 1968.

Le coffret réédition pour les 150 ans de Märklin en 2009, les voitures sont différentes de celles de 1968, avec des fenêtres plus grandes.

La vapeur a toujours droit de cité

La couverture du catalogue 1968 oscille entre modernisme avec la V 160 et tradition avec la petite BR 74.

Cette petite locomotive était affectée au trafic de banlieue autour de Berlin avant-guerre.

Sur un réseau Märklin elle peut assurer le service voyageur sur des petites lignes avec les voitures à portières latérales réf 4004 et 4005 un peu vieillissantes car sorties en 1951.

Le catalogue 1976 affiche ce bel éclaté de la petite vapeur BR 74. La caisse est en plastique, mais le châssis est traditionnellement en zamac. Le moteur est le classique trois pôle avec une transmission par engrenage droit à toutes les roues. Du sérieux, comme d’habitude.

Trois versions de la BR 74, celle de la DB à gauche réf 3095, la version belge verte à gauche réf 3101. Elle n’est fabriquée en 1978 qu’à 2000 exemplaires. Dans sa boite, la version autrichienne des OBB réf 3105 de 1985. Sont illustrés ici trois types d’emballage pour locomotives de Märklin sur des époques différentes. Les boites illustrées bleu clair de 1958 à 1968 (elles seront bleu foncé de 1968 à 1972). Les boites photographiques avec à chaque fois un visage d’enfant de 1971 à 1976. Les boites à fenêtres transparentes de 1974 à 1986.

La version Belge fait partie de la série 96 de la SNCB. Elle croise un diesel « gros nez ».

Des nouvelles voitures allemandes et des aménagements intérieurs



Les deux nouvelles voitures allemandes, la voiture pilote de banlieue et la mixte restaurant/1ière classe.

Ces voitures sont dans la tradition de la série en tôle lithographiée de 24cm.

La voiture pilote permet aux rames réversibles d’être poussées par la machine. Le modèle Märklin dispose d’un éclairage blanc et rouge réversible en fonction du sens de la marche.

En courant alternatif, pas question de diode pour inverser l’éclairage. Aussi Märklin utilise un astucieux système de levier basculant qui vient prendre son mouvement par frottement sur l’une des roues d’un des bogies. Ce système très complexe en fait la voiture la plus chère de la gamme.

A l’intérieur un système d’interrupteur permet de basculer de la lampe rouge à la lampe blanche. L’éclairage s’effectue par conduit de lumière. A noter les trompes d’avertissement rapportées sur le toit. Elles sont empruntées au petit diesel de manœuvre V 60.

Toutes les voitures TEE disposent maintenant d’un aménagement intérieur à partir de 1968. Au passage elles changent de référence, ce qui oblige Märklin à coller des étiquettes sur les numéros de ses boites pour pouvoir les utiliser.

Des nouveaux wagons trémie

Quatre nouveautés à la page des wagons marchandises du catalogue 1968.

Le wagon à 5 bennes basculantes en version DB réf 4635 de 1968 à droite et en version Luxembourgeoise réf 4721 sortie 20 ans plus tard, en 1988.

L’ensemble des cinq bennes bascule et pivote latéralement. La commande est manuelle. Un fin travail de découpe de la tôle métallique rend ce wagon très fin, mais aussi très fragile.

Une rame vide de wagons à bennes basculantes des CFL retourne vers son point de chargement.

Autre nouveauté 1968, le wagon à trémie à déchargement latéral réf 4631. Lui aussi est commandé par l’élément dételeur.

Un aiguillage triple pour compléter les éléments de voie

La gamme des éléments de voie est complétée par un aiguillage triple. Cet élément fait partie de la gamme 5200, c’est-à-dire avec une partie courbe au grand rayon de 91,2cm.

Cet aiguillage n’est livrable qu’en version électrique avec deux moteurs électromagnétiques.

La page qui présente la géométrie de la voie M intègre maintenant le nouvel aiguillage triple dans ses exemples..

La diesel V 160, la machine moderne de la DB

Autre nouveauté du catalogue 1968, la locomotive diesel V160, dénommée à partir de 1968 série 216. Elle est construite à 224 exemplaires de 1964 à 1968 après une série de prototypes à l’esthétique plus arrondi appelée « Lollo ». C’est une machine mixte qui possède un moteur 16 cylindres MTU de 1900cv.

La V160 est au premier plan du réseau présenté en page centrale du catalogue 1968.

La Suède à l’honneur une deuxième fois

La BB de la série Rj est la seconde locomotive électrique de Märklin pour le marché Suédois après la série Da sortie en 1958.

Contrairement à la Da, la Rc possède une caisse en plastique sur un châssis Zamac, suivant la technique inaugurée avec la E03.

Deux nouvelles voitures suédoises sortent en 1968, une grande ligne 2ème classe et une voiture restaurant.

Il est ainsi possible de composer une belle rame moderne, digne de la gare de Lindentale.

Contrairement à toutes les autres nouvelles voitures, la caisse des voitures suédoises est enfin en plastique. Ce sont les deuxièmes types de voitures voyageurs à caisse plastique après les voitures inox SNCF datant de 1964.

Des nouvelles voitures Suisse et Belge

En plus des deux voitures suédoises et de la voiture Capitole, le catalogue 1968, très prolifique pour ce qui concerne les voitures voyageurs, propose un premier modèle Belge et un nouveau modèle Suisse.

La voiture Belge permet, avec la CC diesel Nohab de créer une belle rame express.

Les deux nouvelles voitures. La Suisse réf 4066 dispose en 1968 de bogies allemands de type Miden-Deutz non conforme. L’erreur est corrigée en 1977 avec un bogie de construction Suisse comme illustré ici. En 1989 elle disposera d’un aménagement intérieur pour être produite jusqu’en 1996. La voiture Belge réf 4069 est elle fabriquée de 1968 à 1974. Elle réapparait ensuite de 1986 à 1989, cette fois équipée d’un aménagement intérieur. Elle donnera lieu à des version redécorées comme la réf 4116 en deux tons de bleus à droite produite de 1985 à 1986 et la réf 4120 à gauche fabriquées en 1988 et 1989.

Les voitures 2ième classe belges déversent leurs flots de voyageurs Merten sur les quais.

Les voitures belges disposent de pas moins de 11 aérateurs en métal décolletés, rapportés sur la toiture. Bien que le prix de vente soit commun avec les autres voitures de la série 24cm, cette complexité devait revenir plus cher à la fabrication. On peut ici admirer la finesse et la netteté des inscriptions lithographiées. C’est le plus de cette technique, pourtant largement dépassée en 1968. Notez les belles couleurs tranchées de la version bleu, et son toit gris, patiné à l’aérographe. De très belles fabrications, comme Märklin sait en faire.

La CC Suisse Ae 6/6 sortie en 1964 dispose enfin, avec la réf 4066, une voiture voyageurs digne de son rang et de sa finesse de reproduction. On peut enfin composer une belle rame pour attaquer les Alpes comme ici.

Märklin renouvelle sa gamme de voitures miniatures

Historiquement, Märklin a toujours produit, même avant la seconde guerre mondiale, des petites autos miniatures en zamac au 1:43ième. Ses productions sont connues, mais pas aussi variées et réputées que celles de son plus gros concurrent direct sur ce segment, Dinky-Toys. Pour se remettre dans la bataille et ne pas se laisser distancer avec une gamme vieillissante, une nouvelle série est lancée en 1968. Seul deux modèles sont présentés pour démarrer, la VW Variant Break 1600 produite dans pas moins de 6 décorations et la sportive Porsche 910. Cette nouvelle série possède un aménagement intérieur et des glaces rapportées. Elle dispose de porte et de capots ouvrant, comme c’est la mode sur les modèles de la concurrence. Encore un nouveau domaine pour la marque qui cherche la diversification, à la marge du monde du train miniature.

La page du catalogue 1968 qui présente en introduction de la gamme, les caractéristiques de la nouvelle série avec un incontournable de l’époque ; les portes et capots ouvrants.

Il est temps pour Märklin de réagir dans le créneau des voitures miniatures, car Meccano attaque vigoureusement sur son marché national. Après la rame Rheingold à la française, ce sont de nombreux modèles de Dinky-Toys spécifiquement destinés à l’Allemagne qui figurent à son catalogue.

La nouvelle série est principalement composée de variantes de la Volkswagen 1600 break avec de nombreux ouvrants, portes coffre et hayon.

Un développement qui va devoir s’accélérer les futures années

Voyage dans le temps ; Le début du siècle avec la rame Wurtembourgeoise sortie en 1984 pour le 125ième anniversaire de la marque.

Au même endroit, le modernisme de la fin des années 60 avec des modèles de la marque de cette époque.