Maquettes Ferroviaires
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VB la Grande Marque des petits trains

Modélisme fiction, et si VB existait encore ?

I have a dream ! j’ai imaginé les couvertures des catalogues VB des années 60 et ici celui de 1967. La rame Capitole est une extrapolation facile grâce à la BB 9200 déjà existante, elle est complétée des voitures UIC. Le réalisation d’engins vapeur était au programme de VB-Triang, alors pourquoi pas une 141R, un modèle omniprésent et très attendu des amateurs, tout comme l’autorail Picasso. La CC 060DB et la grue Sotteville restent des valeurs sûres de la marque qui prolonge sa bonne réputation (Modèles TAB, Gégé, Märklin et RMA).

En guise d’épilogue, rêvons un peu sur ce que la marque aurait pu devenir si elle n’avait pas brusquement disparu. En 1960, VB avait déjà pris un excellent départ vers l’industrialisation et la production en grande série. Elle maitrisait toutes les techniques du moulage Zamak pour les châssis et du plastique pour les carrosseries. La gamme des engins de traction et voitures voyageurs constituait une bonne base, avec des modèles modernes. Son handicap majeur était sans doute son système à trois rails avec une voie qui, si elle avait fait sa force en 1950, n’était plus au goût du jour 10 ans plus tard alors que HOrnby-acHO et Jouef sortaient des voies réalistes en deux rails. Ce troisième rail se voyait comme le nez au milieu de la figure et l’échec cuisant de la nouvelle voie à plots en 1959 avait sans doute coûté cher. Il aurait donc fallu trouver une solution et développé un nouveau système de voie, ce qui n’est pas le moindre des investissements. A ce stade, VB avait le choix comme sa grande sœur Allemande Märklin, soit de basculer au système à deux rails, soit de développer une voie à plots, ce qui aurait permis aux adeptes Français du système 3 rails à courant continu encore nombreux à cette époque, de maintenir leurs matériels en exploitation, tout en retrouvant un bon niveau de réalisme. La caténaire aussi, aurait sans doute dû évoluer, en s’adaptant à la voie, en abandonnant le système à éclisses centrales trop grossier (et qui accroche les pantographes) et peut être en développant une version 25Kv plus moderne permettant d’étendre la gamme des motrices électriques en touchant d’avantage la clientèle du nord et de l’est de la France. Avec les quelques photos qui suivent, nous avons imaginé ce qu’aurait pu être la gamme VB entre 1960 et 1980, et pourquoi pas encore bien plus tard comme sa marque sœur Märklin a sû le faire en restant leader de son domaine encore de nos jours.

Si son existence s’était poursuivie, VB aurait sans doute commercialisé les engins modernes de son époque tel le RGP, la A1A 68000 ou bien entendu le TGV Sud Est à la fin des années 70 (modèles réduits Lima et Fleischmann).

La clé du développement passait sans aucun doute par la conception d’un nouveau système de voie. Si VB avait voulu perpétuer ce qui avait fait sa réputation, il aurait été nécessaire d’inventer une voie originale et ballastée, prête à l’emploi, mais réaliste, à l’image de la voie RS Tourelle (voie à traverse béton à l’arrière-plan) ou la très belle voie Rowa au premier plan, qui aura eu une existence très brève vers 1975, mais qui à mon sens était la voie idéale. Cette nouvelle voie VB aurait dû être livrable en version à plots, pour ne pas créer la rupture avec la clientèle des années 50 que la marque avait habitué au système 3 rails.

Nous sommes en 1968, après un mois de mai difficile, le travail a repris dans les usines VB pour présenter la grande nouveauté de l’année ; la CC 14000 encore appelée crocodile Française. Avec ce modèle, VB peut valoriser ses wagons minéraliers STAPS, ARBEL ou STEMI et s’attaquer au marché du nord-est de la France (modèle Lima). Notez aussi que la nouvelle voie ballastée est maintenant enfin commercialisée, reléguant au rang des souvenirs la vieille vois trois rails. VB devance ainsi Märklin qui s’accroche à sa vieille voie M et remporte ainsi une bonne part de marché en Allemagne avec son système à plots.

Avec la 060 DB, la marque était bien partie sur des productions modernes et industrielles. Elle aurait pu poursuivre avec une rame Paris-Bruxelles-Amsterdam ou l’autorail panoramique par exemple (modèles Lima et Jouef).

La préférence de la marque du côté des électriques était le 1500V continu conformément au système de caténaire développé. Peut-être qu’une 2D2 9100 se serait bien vendue au début des années 60 ? (Modèle Jouef super détaillé par Carel). Il aurait été nécessaire d’améliorer la finesse de la caténaire pour la rendre plus réaliste, comme ici celle de JV.

En 1969, tous les voyants sont au vert. La 141R est un succès commercial, la 060DB et la BB 9001 poursuivent leur carrière en versions super-détaillées et les nouveautés de l’année sont une plaque tournante , une remise modulaire type Est en kit et une BB diesel 040DE (ou BB 63000, un autre modèle omniprésent sur le réseau Français). La grue Sotteville poursuit sa carrière. VB reste fidèle au système 3 rails et a adopté le plot pour son système de voie. Mais à l’image de Märklin, tous ses modèles sont aussi disponibles en système deux rails. (Modèles TAB, Roco et Au Pullman).


En 1971, VB s’oriente vers les petites échelles. Pour se démarquer de ce qui se fait déjà, la marque choisit une échelle plus petite que le N ; le 1/220 ième c’est-à-dire le Z, avec des modèles de wagon et de bâtiment bien français, dans la tradition de l’esprit VB. Ainsi elle devance de peu sa grande rivale Allemande qu’est Märklin qui sortira en 1972 le Mini Club.
Hélas, ceci restera un rêve.